LE PETIT VIEUX
Création 2019, Duo Chorégraphique.
LE PETIT VIEUX est un duo de scène de 60 minutes. Il met en scène nos deux personnages de générations différentes, qui entremêlent leurs histoires pour rendre visible le dialogue oublié entre la jeunesse et la vieillesse. Toujours avec humour et poésie, renouveler le lien entre "jeunes et vieux"
et donner à chacun une place dans l'évolution de l'autre. Nous approfondissons la notion de transmission et de lien intergénérationnel.
Note d'intention
LE PETIT VIEUX est un duo dansé, imagé et poétique sur le thème des liens intergénérationnels.
Un thème qui nous tient particulièrement à coeur, autant pour l’aspect physique que l’aspect émotionnel.
Le corps de l’individu, jeune, en mouvement et action se choque à la cristallisation du corps âgé.
La performance du corps du danseur devient alors toute autre.
La beauté du corps âgé se trouve dans son vécu, ses résonances et sa fragilité.
Le corps développe une autre gestuelle involontaire (les tremblements par exemple) venant habiller de subtilité le plus simple des gestes.
Nous voyons cette cristallisation comme une source d’inspiration de mouvement et de geste. Nous nous en nourrissons pour emmener la performance ailleurs. Utiliser la dégradation physique comme point de renouvellement et de possibilité créative.
Mais c’est aussi une recherche à l’aspect presque thérapeutique.
Le temps fait peur et l’appréhension de finir seul, dans un coin pour ne pas déranger, est plutôt angoissant.
L’idée est de remettre l’histoire et le partage au sein des générations.
Redonner une place aux liens intergénérationnels. Autant pour eux que pour nous.
C’est une manière de s’y diriger avec plus de sérénité.
Cette approche est un espace de thérapie prévoyante pour nous permettre de vieillir avec plaisir et pourquoi pas avec envie.
Nous abordons largement la notion de souvenir.
Autant comme caractéristique du personnages masculin que dans dans notre démarche chorégraphique qui s'inspire en grande partie directement de nos grands parents respectifs.
Leurs postures, leur relation envers eux-mêmes, la relation que nous avions avec eux et ce que nous avons appris d'eux.
D'ailleurs Le court métrage a pour titre initiale « Nivette ». Un mélange des prénoms de nos grand-mères maternel respectives à qui nous voulions rendre hommage. Nicole et Yvette.
Nous en sommes arrivés à nous questionner sur la notion de l'élan de jeunesse que nous abordons sous deux points de vue:
Dans le court métrage, c'est celui venant de l'esprit dont il est question, cette force qui permet de s'adapter presque facilement et aisément à un corps qui diminue.
Alors qu'une fois sur scène nous repensons l'élan de jeunesse depuis le corps lui même et comment cela vient influencer l’ esprit.
Il était tres important pour nous de garder une touche d'humour et de légèreté et ainsi appuyer sur la facilité et l'envie de créer des liens intergénérationnels, de renouer le lien entre “jeune-vieux” et de redonner une place à chacun dans l'évolution de l'autre. Nous avons matérialiser ce lien par un masque. Il permet de casser la notion du temps (passé, présent, futur).
Presse
« Le petit vieux est à la fois mélancolique et encourageant. L'intuition la plus importante : être seul ne mène nulle part, bien au contraire. Il n'y a de salut que dans l'union consciente.
La soirée commence avec le fabuleux film de danse de dix minutes Nivette : Lui, un vieil homme bossu avec un béret et un bâton de marche. Avec persévérance et humour, il réussit à faire revivre une jeune femme étrange et mélancolique. Comme télécommandée, elle se promène dans la ville apathique, essayant en vain, chez elle, de reconstituer des images déchirées. L'empathie résolue du vieil homme la ramène finalement sur la voie (de la vie) ; le vieil homme la fait rire, s'épanouir, danser et lui-même se surpasse une fois de plus.
On voit aussi que le temps fait des ravages : l'obscurité saisit le vieil homme, qui se bat de plus en plus pour les mots et cherche désespérément la lumière. Maintenant, c'est la jeune femme qui l'aide, qui le fait sortir de sa peur, qui lui fait oublier le temps et les zones d’ombres du passé. Le point culminant est une danse enivrante, sensuelle et virtuose des deux avec des masques porteurs d’une symbolique forte. »
Extrait critique à l’issue de la première de création au Tanzherbst Festival de Kempten, Allemagne.
Michael DUMLER, Allgäuer Zeitung, Kempten, le 19 octobre 2019.
Nos soutiens et partenaires dans la création Chorégraphique :





